Alors que le bourdonnement de la rentrée scolaire se fait déjà entendre, l’allocation de rentrée scolaire (ARS) émanant de la CAF offre une bouffée d’oxygène aux foyers à budget serré. Quels sont les contours de cette subvention ?
ARS : Sa raison d’être
Depuis le 16 août, la Caisse d’allocations familiales se fait mécène en débloquant l’ARS aux familles aux revenus précaires. Cette année, une belle aubaine : la prime connaît une hausse de 5,6%, au grand bonheur des bénéficiaires. De fait, suivant la composition du foyer et l’âge des écoliers, l’enveloppe oscille entre 398 et 434 €.
Il convient de souligner que cette subvention vise principalement à alléger le coût de la rentrée : acquisition de fournitures, habillement des écoliers, outils pédagogiques et autres. Toutefois, son usage n’est pas rigoureusement balisé. Quels sont donc les bémols de cette manne financière ?
Les dérives possibles de l’ARS
Un frisson parcourt les rangs parlementaires, alertés par un détournement potentiel de l’allocation. En témoigne l’achat par certaines familles d’appareils domestiques (tels téléviseurs, smartphones) au détriment des besoins scolaires. Agnès Buzyn, toutefois, confirme la légitimité de l’usage de l’ARS.
D’après une étude de la Caisse nationale d’allocations familiales, la majorité des familles consacrent l’ARS à l’arsenal scolaire. Comme le stipule un communiqué : « 25% des dépenses concernent les tenues et 25% les frais de cantine. Le solde est investi dans les fournitures pédagogiques. » Les opinions oscillent. Au final, l’usage de cette aide se trouve à la croisée de l’éthique et du sens des responsabilités des parents bénéficiaires.